Message de Sylvain

Le 18 aout dernier, je suis parti la trouille au ventre avec comme objectif de remonter la loire de l’esturaire à la source, à contre courant en canoë et sans assistance.
Cela faisait 3 jours que je ne mangeais plus à cause de cette fichue marée que j’appréhendais tant. Enfin de compte la Loire m’a bien accepte moi qui la carresse à rebrousse poil. Chaque jour de navigation est différent, je flirte avec les arbres et les cailloux. Chaque jour m’apporte de nouvelles rencontres et beaucoup de bonheur.
On ne s’ennuie pas avec la Loire, ce dernier fleuve " sauvage ". A ce jour, 600 km de fait sur les 800 km prévu en canoë. 200 km à pied m’attendent par la suite. Les iles et bancs de sable, ont laissé place aux méandres interminable et aux falaises impéssionantes. L’atmosphère qui se dégage de la Loire me rappele quelques uns des mes voyages dans le Grand-Nord .
Mal au doigts, mal aux bras, car même si la Loire m’accepte, elle n’est pas de tout repos. En fin de journée, quand le chant des canards, le cri du héron, le plouf du castor me font oublier tous ces maux et me rappele que l’aventure est encore possible en France.
La route est encore longue et truffées de difficultées. La navigation des prochains jours s’annoncent dure par le manque d’eau et du fait que le loire se rétrécit sur son lit majeur. De gros barrages hydroélectrique sont au programme avec de long et fastidieux portages.
Je quiterrai le canoë un peu plus que Monistrol sur loire pour continuer avec mon sac jusqu’à la source au mont Gerbier de Jonc.